Une belle consécration pour le cher Théodore - cependant que nos lecteurs se rassurent, Théodore Poussin n'est pas du genre à rester longtemps entre 4 murs et il ne tardera pas à reprendre la mer pour notre plus grand plaisir!
On s'en souvient, notre ami Théodore Poussin a commencé sa carrière comme gratte-papier dans un bureau aux " Chargeurs réunis " où il rêvait de voyages. Cette année la fiction est rattrapée par la réalité car dans les très sérieux bureaux du groupe Média participations, qui rassemble les éditions Dargaud-Dupuis-Lombard, parmi d'autres bureaux aux noms de héros familiers des lecteurs de BD comme Blueberry ou Achille Talon, le visiteur curieux peut maintenant découvrir un bureau " Théodore Poussin "! Le graphiste qui a composé ces visuels d'après le personnage de Théodore Poussin sur les portes vitrées n'est autre que Philippe Ravon qui fut le maquettiste d'une autre série de Frank Le Gall, les " Petits contes noirs " ainsi que de la série d'Eve Tharlet: " Monsieur Blaireau et Madame Renarde ". Une belle consécration pour le cher Théodore - cependant que nos lecteurs se rassurent, Théodore Poussin n'est pas du genre à rester longtemps entre 4 murs et il ne tardera pas à reprendre la mer pour notre plus grand plaisir! photos © philippe ravon 2019
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On le sait assez peu en-dehors de la Belgique, mais le prix Victor Rossel ( en quelque sorte l'équivalent local de ce que peut représenter le Goncourt pour la France ) a été créé il y a déjà 80 ans; Victor Rossel était le fondateur du journal " Le soir ", le plus gros quotidien belge. Il s'agit d'un prix littéraire décerné à des auteurs belges. La bande dessinée étant une véritable institution en Belgique, il était logique qu'un jour on crée un prix, en marge du prix littéraire prestigieux, qui consacre un auteur ou une oeuvre du monde de la bande dessinée. C'est à présent chose faite. Initialement baptisé " Diagonale ", ce prix de BD a été renommé en 2018 sous l'impulsion de Bernard Hislaire " Grand prix de l'académie Victor Rossel". Notre cher " Théodore Poussin " étant un fleuron de la BD franco-belge il était logique aussi qu'on pense à son créateur quand il s'agit de promouvoir et couronner une bande dessinée de qualité! Nous n'avons pas eu la chance d'assister à cette belle consécration, le 7 mai dernier, mais Frank Le Gall consulté entre deux projets, nous en dit rapidement un peu plus sur la remise de ce premier Grand Prix qui récompense l'ensemble de son oeuvre: " J'en suis donc le premier lauréat. Elu pour partie par le public et pour partie par les professionnels ayant reçu le prix diagonale — Hermann, Dany, Walthéry, etc. ( ... ) A partir de 20h, toute la soirée m'était consacrée — soirée dont je ne savais rien du tout, et dont on s'était soigneusement gardé de me dire quoi que ce soit. J'avais un peu peur, j'avoue... et à tort : j'ai passé la soirée la plus émouvante de ma carrière d'auteur ! Ça se passait dans une magnifique ferme-théâtre de Louvain, à un jet de pierre du musée Hergé, et la soirée avait été conçue par une troupe formidable de jeunes comédiens et comédiennes un peu fous. tout, sur la scène, était axé sur théodore poussin : voiles de jonques, décors chinois, personnages costumés en chinois, en marins ( mais aussi un centurion romain qui dirigeait la soirée! ). ( ... ) Puis vint mon tour ! j'avais juste pu parler un peu au téléphone avec le comédien en chef du bazar qui m'avait proposé de jouer et chanter une petite chanson si je le souhaitais, et j'avais accepté ( j'étais donc parti pour Louvain avec ma précieuse guitare à l'épaule ). ( ... ) Je suis monté ensuite sur scène. rien n'était préparé, donc, et tout ça a été joyeusement décousu. J'y ai fait la connaissance du vrai Théodore Poussin, un jeune comédien habillé comme Théodore au début du mangeur d'archipels ( chapeau feutre, chemise et cravate, veste sur l'épaule ), et j'en ai été estomaqué. Quelle drôle d'impression, de se retrouver ainsi face à sa création ! ( ... ) Puis, après quelques pitreries ( de ma part aussi ), on m'a amené la guitare et j'ai conclu la soirée avec, en guise de discours, le refrain de cheek to cheek ( d'Irving Berlin, pour le film de 1935 "Top hat", avec Fred Astaire et Ginger rogers ) : " heaven, i'm in heaven, and my heart beats so that i can hardly speak / and i seem to find a happiness i seek, when we're out together dancing cheek to cheek " . l'effet escompté a bien eu lieu : ce petit moment un peu fragile a été bien émouvant... " Retrouvez au bas de notre rubrique " Canal Le Gall " le portrait vidéo de Frank Le Gall diffusé en début de cette grande soirée de fête...
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September 2024
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